Una novela de Sorj Chalandon, Le Petit Bonzi : Dificultad y magia de la palabra.
    Carlos González González

    La novela nos cuenta la historia del niño tartamudo Jacques Rougeron y de su amigo invisible, idéntico a él : Le Petit Bonzi.
    Jacques, aconsejado por su otro yo, Bonzi, intenta curar su deficiencia física comiendo hierba a escondidas, una hierba que ha de ser encontrada. Veamos algunas citas :
    "Jacques savait qu'elle poussait quelque part, cette herbe. Peut-être dans l'espace étoilé (...) ou peut-être chez les Indiens d'Amérique (...) peut-être aussi juste ici, à Lyon."
    Intenta, pues, encontrar esa hierba maravillosa que lo cure y para ello lleva un cuaderno donde hace unas anotaciones muy precisas
    Durante unos días deja de tartamudear y desde luego con Bonzi no tartamudea nunca. Veamos por qué :
    "Ils sont tellement proches, tellement amis, tellement frères que Jacques parle à Bonzi comme s'il n'était pas là."
    Tampoco tartamudea cuando aprende las cosas de memoria.
    Un día, en el colegio, Jacques sufre de vómitos y desvanecimientos. LLevado a la enfermería, termina confesando que había comido hierba. La noticia llega a sus compañeros que se burlan de él, imitando a las vacas. Sólo su tutor, en la escuela, se muestra tierno y comrpensivo con él. La situación le resulta traumática y se encierra en sí mismo. Veamos :
    "Il décide que sa bouche est cousue, que ses mots sont partis mourir dans son ventre. Il décide que Jacques Rougeron est devenu muet."
    Otra situación complicada para el niño es la desaparición temporal de su padre. Por ello se vuelve más reservado aún. Así se nos dice :
    "Papa Rougeron a disparu. Désormais Jacques sera différent. Jacques sera triste. Jacques sera presque orphelin."
    En su proceso del dominio de la palabra, Jacques sigue una estrategia continua de repetición, especialmente de las palabras más complicadas. Esto le supone éxitos que le resultan incomprensibles a su padre. Acudamos al texto original :
    "(Son père) il se demandait pourquoi des mots comme -maillot- ne venaient pas, alors que d'autres, difficiles, comme -Frederico Bahamontes- coulaient comme source.
    Jamais papa Rougeron ne s'était douté que le nom de ce coureur avait été forcé des heures dans le silence, dressé en langue comme un taureau, puis calmé, réconforté, apaisé, apprivoisé, domestiqué et roulé d'une joue à l'autre, avant que les lèvres ne s'ouvrent."
    Jacques lleva un cuaderno de palabras, al igual que su padre. Un día decide hacer sitio a las palabras del cuaderno de su padre y ésta es la razón :
    "parce que c'était des mots précieux. Des mots de travail. Alors il les a pris en bouche, il les a goûtés comme un trait de sirop".
    También una vecina, Martine Giboulet, que vive en el segundo, cuando encuentra una palabra para Jacques, se la copia y Jacques la estudia y la repite. Veamos algún ejemplo :
    "La semaine dernière, Jacques a appris un nouveau mot (...) -évanescent- (...) Il a répété jusqu'à pouvoir le dire. Et puis il l'a su. Alors il s'est couché et il s'est endormi."
    En el fondo, Jacques sufre un intenso proceso de aislamiento y de soledad, en el que no tiene problemas de lenguaje, de dominio de las palabras. Comprobemos :
    "Il ne bégaie pas lorsqu'il est seul (...) il ne bégaie pas devant sa glace, dans l'obscurité, au creux de son lit, dans le silence et les yeux fermés. Il ne bégaie pas quand il récite, quand il chante, quand il joue, quand il prétend des mots. Il ne bégaie pas lorsqu'il parle étranger. Jamais il ne bégaie sans l'autre."
    Y esa soledad y esa tristeza, sin su tutor, Manu, sin su amigo invisible Bonzi, le hacen buscar la mano fría de un compañero, de Julien Menard. ¿Y por qué? :
    "parce qu'il a peur de se perdre."
    Y ahí termina la novela.