| Candide : Un estudio de la ironía. Carlos González González La ironía es un medio estilístico que consiste en decir en tono de burla lo contrario de lo que se expresa. En Voltaire, adquiere un empleo especial por medio de dos formas o maneras lingüísticas de expresarla : 1) La antítesis. 2) El ritmo desigual de la frase. La antítesis se basa aquí en yuxtaponer dos ideas, a menudo contrarias, sin ningún nexo, sin ninguna conjunción. En ello reside el gran mérito de Voltaire. Veamos algunos ejemplos : I) a) "...Cette aventure nous peut procurer de très grands avantages de ces demoiselles". b) "(...) Cacambo lui répliqua : vous avez fait là un beau chef-d'oeuvre, mon maître; vous avez tué les deux amants de ces demoiselles". Diremos que esos amantes que señala Cacambo no son más que unos monos; de ahí el contraste de la ironía. Lo importante aquí es señalar la oposición de las dos ideas, a y b. Hay muchos más ejemplos : II) a) "Quelques enfants du village (...) jouaient au palet (...). Leurs palets jetaient un éclat singulier". b) "C'était de l'or, c'étaient des émeraudes, des rubis, dont le moindre aurait été le plus grand ornement du trône du Mogol". III) a) "Tous les voyageurs que Candide rencontra dans les cabarets de la route lui disaient "Nous allons à Paris" (...). Cet empressement général lui donna envie de voir cette capitale". b) "... Il entra par le faubourg St Marceau, et crut être dans le plus vilain village de la Vestphalie". La desigualdad de ritmo se refiere, como señala Wartburg, a que la frase volteriana está inmersa indistintamente en períodos cortos o largos, sucesivos. Así tenemos este ejemplo : "Tous les évenements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles; car enfin, si vous n'aviez pas été chassé d'un château à grands coups de pied dans le derrière pour l'amour de mademoiselle Cunégonde (...), si vous n'aviez pas perdu tous vos moutons du bon voyage d'Eldorado, vous ne mangeriez ici des cédrats confits et des pistaches. Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin". Hemos recogido voluntariamente períodos largos, puesto que va conforme a la disgresión filosófica, pero lo normal en Voltaire es la frase corta, incisiva, directa : "Candide trouva la musique délicieuse. Ce bruit, dit Pococurante, peut amuser une demi-heure; mais s'il dure plus longtemps, il fatigue tout le monde". La crítica filosófica Se dirige esencialmente a la filosofía de las mónadas de Leibniz, que se encarna en el filósofo Pangloss. El mismo Leibniz aparece en el texto : "Il ne me convient pas de me dédire, Leibniz ne pouvant avoir tort, et l'harmonie préétablie étant d'ailleurs la plus belle chose du monde, aussi bien que le plein et la matière subtile." Todo el cuento casi está destinado a rebatir las tesis de este filósofo y siempre muy exageradamente, para que se vea más el ridículo. La ironía actúa aquí de una forma especialmente fina : "Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmologologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles (Elle pesait environ trois cent cenquante livres)". "Tout est nécessaire pour le meilleur fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement institutuées pour être chaussées, et nous avons des chausses (...); et, les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l'année". Respecto al primer párrafo, cabe decir que, posteriormente, del mejor de los castillos posibles, a causa de la invasión de soldados búlgaros, no quedará "pierre sur pierre". Hay, además, más citas : "Les malheurs particuliers font le bien général, de sorte que plus il y a des malheurs particuliers, et plus tout est bien. Tandis qu'il raisonnait (...) le vaisseau fut assailli de la plus horrible tempête à la vue du port de Lisbonne". Otra cita : "Candide veut se jeter après lui dans la mer; le philosophe l'empêche, en lui prouvant que la rade de Lisbonne avait été formée exprès pour que cet anabtiste s'y noyât". En este apartado, cabe señalar una fuerte inyectiva contra Rousseau, que casi pasa desapercibida : "- Croyez-vous, dit Candide, que les hommes soient toujours mutuellement massacrés comme ils font aujourd'hui? qu'ils aient été menteurs, fourbes, perfides (...) - Croyez-vous, dit Martin, que les éperviers aient toujours mangé des pigeons quand ils en ont trouvé? Oui, sans doute, dit Candide. -Eh bien! dit Martin, si les éperviers ont toujours eu le même caractère, pourquoi voulez-vous que les hommes aient changé de leur?- Oh, dit Candide, il y a bien de la différence, car le libre arbitre..." La crítica social Esta crítica se refiere especialmente a la nobleza de sangre, la cual aparece como ociosa y ridícula : "...fils de la soeur de monsieur le baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avit pu prouver que soixante et onze quartiers (1), et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps". (1) quartier = l'ensemble des ancêtres nobles d'un individu, appartenant à la même génération. Esta idea de no poder probar el suficiente número de antepasados impedirá grotescamente a Candide casarse comme il faut, y le ocasionará un grave trastorno en América con el hermano de Cunégonde. La situación es curiosa : "...Vous, insolent, répondit le baron, vous auriez l'impudence d'époser ma soeur qui a soixante et douze quartiers". Notemos que, casualemte, sólo tiene un quartier más que el padre de Candide. Dentro de este apartado, podemos subrayar (la ironía alcanza todo) las invectivas contra los refinamientos sociales, des nuestra perspectiva : Idea -a- : "Cacambo demanda à grand officier comme il fallait s'y prendre pour saluer sa Majesté; sii on se jetait à genoux ou ventre à terre; si on mettait les mains sur la tête ou sur le derrière, si on léchait la poussière de la salle". Idea -b- : "L'usage, dit le grand officer, est d'embrasser le roi et le baiser des deux côtés". El sarcasmo, vemos, no puede ser más evidente. Es también muy fuerte la acusación contra el esclavismo : Idea -a- : ".Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe". Idea -b- : Je me suis trouvé dans les deux cas; c'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe". No faltan más ejemplos : Idea -a- : "Ma mère me disait : Tu as l'honneur d'être l'esclave de nos seigneurs les blancs et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère". Idea -b- : "Hélas! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois plus malheureux que nous". La crítica religiosa El arma volteriana se dirige sobre todo contra el ejercicio de la religión : la costumbre aberrante de los auots de fe, la conducta del jefe religioso o papa que tiene una hija, y la actuación de los jesuitas en América. Véamoslo : Idea -a- : " Les sages du pays n'avaient trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel auto-da-fe". Idea -b- : "Il était décidé par l'Université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler". Hemos de notarque es la universidad, es decir, un centro de cultura, la que propugna esta barbarie, que se preende infalible. No menos sarcástica es la alusión a un papa : Idea -a- : "Je n'ai pas toujours érailles et bordéss d'écarlate" Idea -b- : "Je suis la fille du papae Urbain X, et de la princesse de Palestrine". Por lo demás, la norma de actuación de los jesuitas, siempre según Voltaire, no es muy religiosa que digamos : Idea -a- : "Les Padres y ont tout, et les peuples rien; c'est le chef-d'oeuvre de la raison et de la justice". Idea -b- :"Pour moi. je ne vois de si divin que Los Padres, qui font ici la guerre au roi d'Espagne et au roi de Portugal, et qui en Europe confessent ces rois, qui tuent ici des Espagnols, et qui à Madrid les envoient au ciel". El Dios de Voltaire. Intenta introducir un Dios universal, válido para todos. Trata de exponer esta idea en el capítulo en que se explica la religión de Eldorado. Está así : "Nous adorons Dieu du soir jusqu'au matin (...) Nous ne le prions point (...) Nous n'avons rien à lui demander; il nous a donné tout ce qu'il nous faut; nous le remercions sans cesse (...) Mes amis, nous sommes tous prêtres; le roi et tous les chefs de famille chantent des cantiques d'actions de grâces solennellement tous les matins". Rápidamente estalla la ironía : "Quoi! vous n'avez pas de moines qui enseignent, qui disputent, qui gouvernent, qui cabalent, et qui font brûler les gens qui ne sont pas de leur avis?". La crítica literaria Ésta se dirige a dos aspectos : el teatro y la cultura clásica. Veamos : Idea -a- : "Monsieur, combien avez-vous de pièces de théâtre en France? dit Candide à l'abbé; lequel répondit : Cinq ou six mille.- C'est beaucoup, dit Candide; combien y en a-t-il de bonnes? - Quinze ou seize, répliqua l'autre". Idea -b- : "C'est beaucoup, dit Martin". Respecto a la ironía con que comenta las alabaznas a los clásicos, pretendemos creer que ataca simplement la pedantéria y la erudición; de otro modo, sería demasiado fuerte. Es en este sentido en el que se mueve la crítica contra la academia de ciencias de Burdeos, la cual propone el premio del año a quien demuestre por qué la lana de las ovejas es roja, adjugé à un savant du Nord qui démontra par A plus B, moins C, divisé par Z, que le mouton devait être rouge, et mourir de la clavelée". La ironía, en fin, se vuelve aisladamente contra ciertas actividades humanas : la política y la medicina . Contra la política existente Idea -a- : "Ces deux nations (La France et l'Angleterre) sont en guerre pour quelques arpents de vers vers le Canada". Idea -b- : "Elles dépensent pour cette belle guerre beaucoup plus que tout le Canada ne vaut". Contra la medicina Idea -a- : "Candide fut attaqué d'une maladie légère causée par ses fatiques". Idea -b- : "À force de médecine et de saignées, la maladie devint sérieuse". A guisa de conclusión, diremos que el estilo irónico de Voltaire le permite analizar con cierto humor e inteligencia las diferentes situaciones de la vida de su tiempo, y que esta manera de expresarse ha influido profundamente en el alma francesa, incluso en nuestros días, dado que ante un acontecimiento o un momento determinado siempre se espera de un francés un comentario fino e irónico, no siempre fácil de trasladar a otras culturas. |